Contenu pertinent : le contenu en mutation.

Contenu pertinent

Un contenu pertinent est un contenu de qualité et pérenne. Il est logique, approprié et justifié, selon le Larousse. Dans le cadre d’un site web, c’est traduire les besoins d’un utilisateur par une offre qui lui est adaptée et présentant un contenu de valeur, notamment. C’est répondre à ses questions et ses attentes.

Pourquoi être pertinent ne serait-il pas aller au-delà ? Pourquoi ne pas proposer un angle différent, une fonctionnalité à laquelle le visiteur n’avait pas songé, ou pas osé rêver. Car être pertinent, c’est aussi manifester de la compétence (toujours selon le Larousse). N’est-ce pas le propre d’une entreprise que de mettre en avant son savoir-faire ? Ou faut-il juste qu’elle s’en tienne à répondre à la demande et se fonde dans le moule formaté par la concurrence.

Il y a loin de parler beaucoup à parler avec pertinence.

Sophocle

L’entreprise s’exprime sur le web par le contenu qu’elle propose.

La réalité de la toile tend à limiter la pertinence à ce contenu rédactionnel. On lit ici et là qu’un contenu approprié ravit l’internaute, les moteurs de recherche et le rédacteur. Tous y gagnent. L’utilisateur trouve une réponse à son besoin. Le moteur préfère référencer et positionner un texte qui sera recherché. Enfin, le rédacteur développe sa crédibilité et son influence.

Pour repérer cette pertinence, l’internaute reste tributaire de la technicité des moteurs de recherche. Lesquels proposent des résultats de requête à partir de critères … techniques et objectifs.
Mais qu’attendre de plus d’une machine ?

Alors que la pertinence s’entend généralement dans une approche intellectuelle, développant la curiosité, un nouveau point de vue, une vision innovante sur un sujet.

Finalement, où se situe la pertinence d’un contenu ? Est-ce quand l’internaute accomplit l’action souhaitée par l’éditeur? Ou bien est-ce lorsqu’il trouve la réponse à sa question, ou un point de vue auquel il ne s’attendait pas ? Ou encore est-ce lorsqu’il attribue un ‘’j’aime’’, un ‘’+1’’ à un article ?

Contenu pertinent ? Dans le monde réel, il n’existe pas d’ ‘’étalon pertinence’’.

La qualité et la logique sont subjectives. Alors que les moteurs de recherche évalueront la qualité de façon objective, technique et concentrée.
La pertinence réelle se mesure par l’apport de la lecture d’un article, la nouveauté du propos, la clarté de l’explication. Les sensibilités des utilisateurs du web sont de ce fait très variables.

Et pourtant, la toile propose une logique de la masse, de la quantité.
Ce qui est mis en avant (le plus visible, donc le plus accessible) dans les résultats proposés par les moteurs n’est pas ce qui est pertinent, mais ce qui est populaire.

Se pose la question de Google qui jugerait de la pertinence d’un site selon la popularité et la viralité des contenus. Ainsi que de la notoriété dues aux partages et des recommandations sur les réseaux sociaux. Reconnaissant alors plus de logique au nombre qu’à la qualité.
La capacité de crédibilité et d’influence dépendrait donc de la surface de visibilité et d’audience.
Sans compter les bêtes noires non pertinentes en terme de contenu : les commentaires à vocation commerciale, les contenus dupliqués (voir notre article « Copier n’est pas jouer : la course au contenu »), les articles creux, ceux ne contenant que des mots clés pour faciliter un référencement, les commentaires du type ’’votre article est super’’, etc.
OK, mais ….. what else ?

Les moteurs de recherche conçoivent le contenu rédactionnel d’un site comme le base première de la visibilité d’une entreprise. Ils ont pour critères de pertinence, on l’a compris, des éléments techniques : balises, liens, autorité d’un domaine, taux de clics, maillages, etc….

Mais la technique ne fait pas nécessairement rêver.

Comment faire preuve de justesse pour intéresser un lecteur noyé sous des milliards de pages indexées par les moteurs qui ne brillent pas toutes par leur pertinence ?

Le rédacteur, le webmarketeur doivent travailler sur ces ‘’qualités’’ techniques de l’information. Ils sont de ce fait en phase avec ce passage obligé menant à un SEO optimisé.
Pour autant, tout contributeur pour le web devrait rechercher un positionnement durable pour le site de son entreprise. Et œuvrer ainsi sur la mise en valeur de l’information. Ainsi que celle de l’à-propos de ses contenus avec le positionnement et du message de la société.
Les intentions de ses écrits devraient donc être informatifs, clairs, argumentés, fondés, validés. Pour être également destinés à apporter un élément nouveau. Un point de vue supérieur en quelque sorte.
Bref, donner du sens, prendre la parole pour dire quelque chose qui apporte enfin un plus. Anticiper les seules questions que se posent les utilisateurs également. Et ce, en faisant non seulement le choix d’une sémantique plus riche. Mais également en allant au-delà de la simple traduction de l’offre de l’entreprise en terme de besoins exprimés par le visiteur.

La pertinence se gagnera ainsi, car, même une machine telle que Google rend plus pertinents ses critères de pertinence. Depuis début 2015, elle intègre l’intelligence artificielle dans son algorithme de classement. Son critère de pertinence, Rankbrain, propose des résultats appropriés sur des requêtes jusque-là inconnues de son moteur de recherche. Elles ne se basent pas uniquement sur les mots clés saisis par l’utilisateur.

Et oui, nous vivons une époque formidable dans laquelle un robot peut aller au-delà de la requête de l’internaute. Ce qui devrait nous inciter à aller toujours plus fouiller et taquiner notre cerveau pour affiner nos réflexions et donner du sens à nos écrits.

En effet, seuls les articles bien pensés marqueront réellement les esprits dans la durée. Les moteurs de recherche leur réserveront les meilleures places au top des pages de résultats.

Le SEO traditionnel fait plus qu’évoluer, il est en pleine mutation : à l’avenir, pour un contenu pertinent, ce sera cerveau contre Rankbrain.


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